*Pousse la porte de la taverne*

A cet instant précis, la porte s'ouvrit sur un homme vêtu d'une manière quelque peu étrange. Son habit noir et sa cape laissaient supposer aux clients qu'il s'agissait d'un simple voyageur ou même d'un vagabond en quête de quelques pièces d'or, mais son apparence soignée et élégante, ses longs cheveux parfaitement lissés, et surtout l'épée qu'il tenait à la main, à la garde incrustée d'un rubis aux reflets couleur de sang se reflétant dans ses yeux d'acajou, laissaient supposer qu'il n'était pas aussi perdu qu'on l'imaginait.

Son regard se posa d'abord sur Glenn, inanimé à terre, et sur le Démon d'Onyx. Un sourire se dessina sur son visage aux traits fins, limite féminins, et il rengaina son épée dans un fourreau noir et argent qu'il cachait sous sa cape. Il prit la parole d'une voix claire et détachée.

Bonjour, messire Glenn. Alors, on ne sait plus se tenir devant le premier paysan venu ?

Le nouveau venu fit un pas dans la direction du rustre.

Je me nomme Aranel. Mais pour vous, ce sera Sire Aranel. Vous ne supportez pas l'alcool. Les récents combats m'ont épuisé. Les routes sont presque aussi mal fréquentées que les travernes à présent. Voudriez-vous me faire la grâce de me céder votre place ?

Aranel se tourna vers son ami.

Bien, nous pouvons considérer l'histoire comme close ?

Et, s'adressant à Djark en se forçant à prendre un air hautain alors que son for intérieur lui conseillait de ne rien ajouter :

Mon ami décide de passer outre l'incident, chose que je n'aurais pas faite à sa place au vu de la disproportion de votre réaction... Mais je respecte son choix. Ce problème le concerne, après tout.

Pourquoi faut-il toujours que je fasse profiter le monde de mes pensées et points de vue ?

Aranel s'assit à une table, et annonça à Glenn d'une voix basse :

Je me dis parfois que les choses seraient bien plus calmes si je me taisais au lieu de toujours jeter de l'huile sur le feu pour l'éteindre... Mais il est hors de question de montrer le moindre signe de faiblesse en ce bas monde, au risque de nous faire dévorer tout crus.

La tête lourdement appuyée sur sa main, Glenn acquiesça.

Oui ce n'est rien. Puis d'une voie basse :

Mon geste était calculé, ce démon à une certaine importance dans le clan de Korandar. J'avais besoin de le tester.

Il était content de revoir son frère d'arme. Plusieurs regards étaient posés sur eux désormais. Une présence attira son attention, il utilisa le miroir de sa boussole pour voir derrière son épaule. Une femme les épiaient. Elle étaient habillée étrangement et se pincée les lèvres comme si elle semblait se contenir. Peu à peu elle semblait se calmer et son regard se détourna du fourreau d'Aranel.

Encore un nouvel arrivant dans la taverne. Ses épaisses couches de vêtements et sa lourde cape, ajoutés à sa grande taille lui donnaient un air imposant. Il parcouru d'un air bienveillant la salle, captant dans le brouhaha quelques phrases qui ne prenaient aucun sens dans son esprit. Toute cette agitation l'amusait, en offrant un divertissement qu'on ne trouvait nul part ailleurs(Salut Philippe Gildas). Il posa les yeux sur des visages familier, sourit, et alla s'asseoir aux côtés des AgeofLegends.

-Salut!

Phoenixia regarda l'elfe traverser la salle pour les rejoindre, de son expression stoïque.

Tiens donc, Silsis. Je ne m'attendais pas à te voir ici, tu viens prendre un peu de bon temps?

Elle se pencha sur la table pour y poser son coude tandis qu'elle regardait son compagnon d'arme en faisant glisser son poignard sur sa propre joue.
Gardant toujours cette attitude provocatrice qui lui est tant connue.

Indifférent à ce qui se passe dans la pièce , il continua de boire son verre de vin , mais restant sur ses gardes , au cas où.

Gabriev entra dans la taverne a son tour, le pas silencieux vétus de sa tenus de brigadier, le visage toujours recouvert de son capuchon. Sans ce soucier de tout le bruit qu'émanait de cette petite pièce, il contourna les quelque table éparpiller au centre et parvint au comptoir.

Quel vacarme, cette taverne est vraiment un lieu malsain, je n'y reviendrai plus.

Il s'approcha des yukiroshi qui semblait se sentir seul et lui marmona quelques mots.

Un peu de compagnie vous ferra t'elle plaisir ? Je suis étonné de vous rencontrer dans un endroit pareil. J'ai entendu que de nombreux de démons rodaient par ici, je me suis donc hatté de venir, ma lame commence a rouiller, et un peu de sang sâle lui fera le plus grand bien.

Il se mis à la dernière place libre et se tourna vers le tavernier.

Je prendrai votre meilleur boisson, elle qu'elle sente bon, avec tout c'est hideuses créatures l'air est peu vivable.

Il se remis assis correctement et entendit sa boisson calmement.

Lauran, le tavernier, rouge et suant par tant d'efforts s'occupait à servir de son mieux les clients et ses bourses se remplissaient à vu d'oeil. (non, y a pas de double sens)

Yukiroshi , laissa paraître un long silence puis répondit à Gabriev d'un ton ferme :

- Quel question , bien entendu que votre compagnie me ferais plaisir , je me sentais un peu seul face à ces fripouilles que j'observe depuis tout à l'heure vaquer à leurs occupations si sordides soit-elles , et puis faut bien boire un petit coup de temps en temps , même si la fréquentation de l'endroit où tu bois ton verre y est malsaine , toute manière ils me font pas peur.

Il buvât quelques gorgées de son verre , puis regarda autour de lui , puis après cela en revenait à Gabriev , en le dévisageant du regard , puis il ajouta, en enlevant son foulard de couleur rouge de sa bouche , recouvrant une bonne partie de son visage :

- Sacrébleu , oui mon épee aussi commence à rouiller , un peu de sang sale lui ferait aussi du bien.

Il continua de dévisager Gabriev , tout en jetant parfois des regards discrets autour de lui pour voir si rien ne se passe d'anormale

Phoenixia avait vaguement entendu les deux humains réclamant du sang qui se trouvaient légèrement en retrait.
C'est à croire qu'ils sont totalement inconscients, rien que ses compagnons et elle même pourraient raser la taverne si elle venait à décider d'attaquer.

Elle se retourna d'ailleurs pour poser un regard maléfique sur ces deux individus cherchant à sonder leur force de combat. Un sourire amusé se dessina sur son visage, elle savait aussi qu'0din la regardait, elle qui avait besoin de sentir la douleur que se soit sur elle ou de la voir sur le visage de ses victimes.
Elle fit volte-face et adressa un regard plein de défit au Démon dont elle avait envie de goûter le sang un sourire malicieux sur les lèvres. L'on pouvait bien lire que dans son esprit son sadisme et sa cruauté grandissait pour que la raison disparaisse totalement et faire place à sa folie meurtrière.

Phoenixia rangea son poignard et se leva de table, elle avança nonchalamment pour s'arrêter au milieu de la taverne, elle tourna sur elle même regardant les personnes présentes.

'Je me demande si je venais à attaquer un groupe, si les autres interviendraient ou laisserait faire, regardant le spectacle...'

Elle fixa la table où se trouvait l'homme qu'elle avait remarqué, celui dont l'épée est incrustée d'un rubis, le regard froid, son visage étant devenu neutre.

'Qui les aiderait ?'

En effet, les Démons ne cherchent pas spécialement le contact mise à part son adversaire démoniaque. Elle évaluait les personnes dans cette pièce.
Tiens... elle se retourna vers le comptoir pour regarder cet homme seul, se demandant ce qu'il faisait en ce lieu. Probablement celui qui serrait le plus facile à tuer mais Phoenixia n'aime pas la facilité.
Enfin elle s'avança lentement les hommes en retrait Yukiroshi et Gabriev, arrivée à hauteur de la table elle s'appuya de ses deux mains dessus.
La Démone les dévisagea chacun à leur tour les pénétrant par son regard sanguin et brûlant.

Je me demande ce que font d'aussi frêles créatures ici, néanmois j'ai cru vaguement entendre que vos lame réclame du sang ou ai-je mal entendu ?
Il faut dire que la distance et le bruit présent ici brouille fortement mon ouïe bien qu'elle soit assez développée.

Phoenixia parlait lentement et calmement comme pour donner aux mots une certaine douceur, alors que la lueur de ses yeux rouges dansait comme envoûtante et charmeuse. Elle ne semblait absolument en rien menaçante.

Pourquoi, si le désir de voir couler le sang vit en votre être, vous retenir ? Elle baissa le ton de sa voix : Je le sais, je le sens.

Elle passa sa langue lentement sur sa lèvre supérieur.

Gabriev se leva et posa sa cape sur sa chaise et s'approcha vivement de Phoenixia.

Vous avez parfaitement bien interprété mes dires. Cela me ferais de la peine de voir verser des larmes sur vos jolie joue, car je ne suis pas vraiment pour l'égalité des sexe chez les démons, et je n'aurais aucun scrupule a vous faire manger le bois de ce comptoir.

Il se tourna, se remis assis et s'adressa aux tavernier.

Vraiment divin ce breuvage, il m'a presque fait oublier que cette taverne pullulait d'immonde créatures. Je me suis mépris sur cet endroit, j'y reviendrais plus souvent.
Yukiroshi, je suis navré de vous laisser seul, mais j'ai d'autres affaires en cour, et je ne peux pas continuer a m'amuser avec ma nouvelle amie. Il se tourna vers Phoenixia Je vais devoir vous laisser, Notre prochaine rencontre sera plus physique je l'espère.

Il remis sa cape en place et pris la direction de la sortie.

Le regard d'Aranel s'attarda sur Phoenixia, un brin amusé, mais il n'en laissa rien paraître et se perdit vite dans la contemplation de la clientelle.

Voilà du beau monde réuni en un lieu si convivial. Se préparent-ils pour la même chose que nous autres ?

Seules deux personnes ne lui paraissaient pas douteuses dans la salle. Il s'agissait de celles que la démone avait choisies comme passe-temps.

Comme par hasard... Attendons de voir si les actes de ces messieurs seront à la hauteur de leurs belles paroles ou s'ils n'auront que leur langue pour se défendre.

Une main sous le menton, il observa d'un air distrait la suite des évènements, une scène à laquelle il n'était que trop habitué.

Ces démons... Toujours l'arme à la main et la puce à l'oreille, ils ne pensent jamais à se reposer... Ils doivent toujours se faire remarquer, de préférence négativement, pour quelque raison que ce soit... N'est-ce pas, Glenn ?

Aranel bâilla nonchalamment et reporta son attention sur les deux hommes et sur Phoenixia.

Nous venons de rencontrer pire que nous en ce qui concerne la soif de sang, tu ne trouves pas ? A l'exception près que le sang en abondance me répugne et que seules la peur de ma victime et ses vaines tentatives pour sauver sa précieuse vie apaisent ma folie.

J'attends avec impatience la prochaine occasion pour surprendre cette démone seule et lui faire voir de plus près cette épée qu'elle semble tant admirer... Pour le simple plaisir de me faire accorder un combat discret et efficace, à l'abri des regards moqueurs et pernicieux qui ne font qu'entraver la liberté d'un fier assassin.