Je pensais être une abomination, un être de terreur, qui, une fois plongé dans son subconscient à l'aide de la drogue produite à Harroka, massacrait sans partage les "êtres de lumière", les forces du Bien, les défenseurs de la veuve et de l'orphelin, en un terme, les bons à riens.
J'en connaissais un maximum sur les bons à rien, en effet, lors de mes chasses quotidiennes, je plongeais souvent ma fine lame dans les entrailles de mes proies, et parfois même de mes ennemis - ces fameux bons à rien.
Pourtant, lorsque Moi-Même, accosté par quelques membres de la Divine Et Sacrée La Royale Royal*Vengeance, nous mîmes à chasser du bon à rien, je me rendis compte à quel point j'avais toujours eu raison : en effet, ils étaient bel et bien des bons à rien.
Alors que la Royal*Vengeance arrivait avec peine à vider le corps d'un pauvre Royaliste tué à l'instant même, pour le déjeuner, nous nous sommes vite rendu compte que nous étions seuls…
Personne à gauche, personne à droite, personne en direction du nord-ouest, personne en direction du sud, rien, nada, personne nul part. Malheureusement pour nous, il n'y avait personne.
Après avoir cherché dans toute l'île des Chasseurs un quelconque signe de vie, nous rencontrâmes un petit groupe d'humains, qui ne ressemblaient rien qu'à des bons à rien. Ils étaient de taille normale, très laids, dont la peau du visage était bougrement meurtrie par les boutons de l'adolescence. Ils ne devaient pas avoir plus de quinze ans. C'est là que la Royal*Vengeance comprit qu'il s'agissait d'un petit groupe d'Hunter, ces misérables bons à rien qui, si l'on transcrivait leur nom en une autre langue, l'on pouvait s'apercevoir qu'ils étaient des chasseurs.
Ces cloportes crurent pouvoir rivaliser avec la Divine Et Sacrée La Royale Royal*Vengeance lorsqu'ils nous virent. Nous étions trois, eux étaient cinq. Un de mes deux compagnons cracha en leur direction, avec toute la hargne, la volonté de puissance qui l'habita alors, son non-âme, qui donnèrent au petit groupe d'adolescent chasseurs la volonté de fuite pour leur bien à eux.
Heureusement pour eux, nous ne comptions pas les manger, ou les dévorer, ils étaient trop insignifiant corporellement pour que nous puissions leur apporter un quelconque intérêt culinaire. Devant leur fuite ardue et précipitée, la seule impression que nous avons eu, moi et mes camarades de la Royal*Vengeance, a été l’hilarité.
Je me souviens encore de l'inutilité de ces personnages, de ce "groupe" que l'on nomme Hunter. J’en suis même venu au point de me demander si c’était réellement un groupe de défenseurs du bien ou un ramassis de purée de bons à rien. En effet, j’ai cru revoir les furoncles de mon arrière grand-mère en les voyant.
D’ailleurs, leurs forces et leurs capacités de résistance sont les mêmes que ces furoncles que mon arrière grand-mère s'amusait à gratter, puis à exploser dans une explosion généreuse de pus.
Si d’aventure, vous devez prononcer le mot Hunter, nul besoin de crier "Chasseur", préférez ne rien dire.
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Zal, membre de l'avant garde démoniaque la Divine Et Sacrée La Royale Royal*Vengeance, drogué et serial-killer de la Royal*Vengeance, porte-parole de Sa Sainteté Soi-Même Zal.